Reproduction intégrale
Gemma, c'est l'image de la France qu'on a traitreusement tuée chez nous. Raymond, c'est le ¨peuple¨ souffrant, révolté, qui jure de se venger un jour. Gaston, c'est le représentant de cette noblesse dont quelques membres avaient encore conservé leur dignité. Dumas, c'est le peuple opprimé. Madame Péan, c'est la Pompadour canadienne. Rosine est une fleur de la noblesse. Bigot, l'intriguant Bigot, une tache à notre glorieuse histoire.
Puisse cette œuvre, si elle communique à l'auditeur un regret amer à la vue de cette innocente victime qui eût mérité d'être heureuse chez-nous toujours, lui bien faire comprendre aussi que la France n'est pas morte de sa belle mort, mais qu'on l'a tuée, malgré nous. Une finale sans cette innocente victime eût été facilement trouvée. Mais l'Histoire est là qui, quelques jours après cette légende, faisait une belle et grande victime. La séparation fut cruelle, si cruelle, qu'après 168 ans, au fond du cœur de tous les canadiens-français, il y a encore un regret amer, une espérance, un ¨Je me souviens¨.
J.U. Voyer 10/05/28
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